Boris H. J. M. Brummans (Ph D, Texas A&M University, 2004) est Professeur titulaire au Département de communication de l'Université de Montréal. Ses intérêts de recherche portent sur l'agentivité, le mindful organizing, la communication organisationnelle, l'ethnographie organisationnelle, philosophie processuelle et la recherche qualitative. Il a écrit des chapitres dans plusieurs ouvrages et ses articles ont été publiés dans des revues internationales telles que Academy of Management Review, Communication Monographs, Human Relations, Information, Communication & Society, Management Communication Quarterly, Organization Studies, et Qualitative Inquiry. Son ouvrage, The Agency of Organizing : Perspectives and Case Studies (publié par Routledge), a reçu le prix d’Outstanding Edited Book Award de la Division de la communication organisationnelle de la National Communication Association aux États-Unis en 2018, et il a co-dirigé le premier Sage Handbook of Qualitative Research in Organizational Communication, recevant le même prix en 2024. De 2015 à 2019, il a été Rédacteur en chef adjoint de la revue Management Communication Quarterly et il a été le Président de la division communication organisationnelle de l'International Communication Association de 2022 à 2024.

Je m’intéresse principalement à la relation entre les relations publiques et les différentes formes d'inégalité ainsi que leur impact sur la justice sociale. Mes travaux veulent mettre en relief l’importance du rôle social des relations publiques pour la mise en place de mesures, de politiques et de programmes d’actions ayant pour objectif la défense des intérêts des communautés marginalisées. Parallèlement à mon intérêt pour les relations publiques, j’ai mené des recherches sur les initiatives de changement axées sur la diversité et l’inclusion dans les organisations. Mes travaux ont permis d’explorer la trajectoire ainsi que les différentes formes d’appropriation des changements organisationnels axés sur la diversité ethnoculturelle. Outre mon expérience en recherche, je possède aussi une expérience pratique de la résolution d’enjeux de communication. J’ai occupé plusieurs postes dans le domaine des relations publiques et de la gestion de projets.

Mes intérêts de recherche se déclinent selon trois sous-champs de la communication, soit

1. la communication organisationnelle,
2. l’étude des interactions sociales
3. et, plus généralement, les théories de la communication.

Mon intérêt principal porte sur les phénomènes dits « organisants » ainsi que sur les modes d’être et d’action des organisations. Pour ce faire, j’adopte une vision dite constitutive visant à montrer que c’est dans et par la communication qu’on fabrique de l’organisé, que ce soit dans des contextes entrepreneuriaux, associatifs ou humanitaires. Un tel positionnement m’amène, par ailleurs, à analyser le mode de fonctionnement des interactions sociales. J’y explore, en particulier, la manière dont des valeurs, principes, normes ou idéologies en viennent à s’exprimer, s’animer et se cultiver dans nos textes et conversations. Tous ces intérêts me conduisent finalement à revisiter différentes traditions de recherche en communication et à montrer comment chacune d’entre elles contribue, à sa manière, à développer une vision véritablement communicationnelle du monde qui nous entoure.

• Rédaction professionnelle/corporative, rhétorique, stylistique, linguistique, rédaction Web/SEO, journalisme, écriture romanesque/théâtrale, communication interne/externe/organisationnelle, outils en rédaction, etc.

Cours dispensé

• COM2150 Rédaction en communication II

Mes recherches visent à mieux comprendre comment les processus de communication façonnent et sont façonnés par les pratiques de collaborations interprofessionnelles. Plus spécifiquement, je m’intéresse au rôle de la communication lors de collaborations interprofessionnelles en soins de santé, et ce, tant en soins de première ligne qu’en soins hospitaliers. J’observe plus particulièrement comment les collaborateurs définissent des situations de soins et comment ces derniers naviguent à travers les multiples définitions qui émergent simultanément des différentes épistémologies professionnelles, de statut organisationnel et institutionnel, et des liens avec les patients. Je m’intéresse également au rôle du patient ou du client dans le contexte des soins collaboratifs.

Je suis fascinée par le phénomène de la collaboration. Je suis particulièrement intéressée par comment les technologies (numériques) aident à organiser et à canaliser les activités collaboratives. Ainsi, j’ai ’exploré les transformations suscitées par l’utilisation des technologies numériques dans des situations aussi diverses que la télésanté, les plateformes de science participative et le design industriel. L’innovation sociotechnique est au coeur de mon questionnement  Je préfère aussi travailler en collaboration dans des équipes pluridisciplinaires et hétérogènes où les participant.e.s sont amené.e.s à partager différents expertises et points de vue.  Par exemple, j’entretiens des relations étroites avec des chercheurs de la Faculté d’Aménagement et le CIRST (Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie). J’entame un projet sur le théâtre immersif.

Mes intérêts de recherche visent à mieux comprendre comment les membres d’une organisation, qui ne développent pas d’interactions régulières entre eux, en viennent à construire des sens distincts de leur travail. Je m’intéresse, en particulier, aux expériences et aux identités organisationnelles et occupationnelles de personnes occupant des espaces hybrides public-privé, tels des bénévoles ou encore, par exemple, des travailleurs qui sont employés et dirigés par un organisme, mais qui soignent des personnes âgées au sein de leur famille. Je voudrais ainsi expliquer comment la multiplicité du sens peut être mobilisée comme ressource par des personnes évoluant à la périphérie des organisations.

J’examine aussi comment les processus communicationnels, qui créent des formes particulières de comportement collectif, facilitent et contraignent les divers types de participation organisationnelle.  En particulier, j’étudie comment les discours portant sur le professionnalisme ainsi que les mécanismes de coordination structurent la relationalité, augmentent la collaboration, et, fréquemment,  minimisent ou suppriment la contestation. Pour ce faire, j’analyse la construction de communautés de pratique, ce qui me permet d’examiner comment les membres d’une organisation décident entre eux de ce qui compte en matière de connaissances pour résoudre des problèmes organisationnels et de ce qui constitue des formes d’interaction appropriées.

La thématique générale de mes recherches est la communication organisationnelle pensée en tant qu’« organisante » et constitutive des collectifs. Comme cette façon d’aborder la communication commande elle-même un travail d’explicitation, un premier volet de mes préoccupations est à teneur théorique. Il vise à clarifier les prémisses et concepts essentiels à une compréhension des dimensions constitutives de la communication qui soit, à son tour, en mesure de rendre compte des réalités évolutives, plurielles, et hybrides, qui forment de plus en plus les organisations contemporaines.

D’une manière complémentaire, je poursuis également un programme de recherche empirique qui m’a conduit au fil des ans sur de multiples terrains organisationnels et institutionnels. Ce second volet de mes activités est animé par un intérêt croissant pour les enjeux et les défis de communication que soulève la collaboration entre des parties prenantes (stakeholders) variées, que ce soit dans les organisations dites pluralistes ou encore au sein de collectifs visant à formuler ou informer les politiques publiques. Je m’intéresse particulièrement aux stratégies par lesquels les acteurs et les groupes, dans le cadre de telles collaborations, mettent en récits et intègrent leurs expériences vécues, leurs logiques et savoirs locaux, souvent tacites, dans leurs tentatives de donner une voix et une légitimité à leurs rapports toujours particuliers à la réalité et à leur environnement.

Je m'intéresse à l'éthique de l'intelligence artificielle par une approche ethnographique. Ma thèse porte sur mon immersion au sein d'une startup que j'ai accompagnée pour adopter une approche d'ethics by design lors du développements d'agents conversationnels (chatbot et assistant vocal).