Nicolas Bencherki
Doctorat en communication – Professeur, TÉLUQ
« Après avoir contacté de nombreux professeurs à travers le monde, j’ai compris que l’Université de Montréal est l’endroit qui donne lieu aux recherches les plus intéressantes en communication organisationnelle. »
Docteur en communication, Nicolas essaime un savoir mûri par trois cycles d’études à l’Université de Montréal. Après avoir été postdoctorant à Paris puis à New York, et après quelques années comme professeur adjoint à la State University of New York à Albany, il est aujourd’hui professeur à la TÉLUQ.
« Grâce à des charges de cours effectuées au Département, j’ai compris que le métier de professeur était fait pour moi », témoigne-t-il.
Pourtant, rien ne laissait présager une telle vocation lorsqu’il a foulé pour la première fois les couloirs du pavillon Marie-Victorin. « J’avais l’intention de travailler aussi vite que possible une fois mon baccalauréat en communication et politique terminé », reconnait aujourd’hui l’enseignant.
Un cours de rhétorique, donné par Chantale Benoit-Barné, a cependant converti les ambitions professionnelles de Nicolas et cultivé son plaisir de la lecture et de la découverte. C’est également par l’intermédiaire de la professeure, qui a chapeauté son mémoire de maîtrise, que Nicolas a débusqué les directeurs d’une thèse menée en cotutelle.
« Après avoir contacté de nombreux professeurs à travers le monde, j’ai compris que l’Université de Montréal est l’endroit qui donne lieu aux recherches les plus intéressantes en communication organisationnelle », note-t-il.
Nicolas s’est ainsi tourné vers Bruno Latour, directeur adjoint de Sciences Po Paris, et François Cooren, alors directeur du Département de communication, pour bâtir sa thèse. Celle-ci élucide les mécanismes de conversation par lesquelles les individus font vivre, durer et évoluer leur organisation, en départageant les actions qui lui appartiennent de celles qui la trahissent ou contredisent ses projets, sa mission.
« Les concepts philosophiques, linguistiques et juridiques liés à la possession, à l’attribution et à l’appropriation des actions m’ont habité pendant ma thèse. Par exemple, j’ai voulu comprendre comment l’action d’une personne peut lui "appartenir", et si cette personne, à son tour, "appartient" à son organisation. »
L'Organisation d'éducation et d'information logement de Côte-des-Neiges (OEIL) et d’autres organismes du milieu du logement au Québec, pour lesquelles Nicolas a œuvré pendant près de 10 ans, ont servi de microcosmes à ses travaux.
Cet environnement lui a permis de bien étayer ses postulats en examinant des angles précis de la communication organisationnelle.
De son parcours universitaire, complété avec maestria et jalonné de multiples bourses (CRSH, FESP, FRQSC, etc.), Nicolas retient surtout le mutualisme présent au Département de communication.
« Si je n’ai jamais vraiment quitté le Département et l’Université de Montréal, c’est peut-être aussi parce que l’ambiance est fantastique. Les rapports y sont simples, les professeurs accessibles et la population étudiante solidaire. Aussi, les étudiants aux cycles supérieurs sont considérés par les professeurs comme des chercheurs à part entière, avec qui l’on discute et l’on échange. »
Au bout du compte, les aspirations professionnelles de Nicolas se seront concrétisées. « Oui, trouver un emploi de professeur après un doctorat en communication de l'UdeM est possible, c'est quand même bien! », ajoute-il sans ambages.
Le conseil de Nicolas : « Impliquez-vous auprès de CISM ou du Quartier Libre, la radio et le journal étudiant, ou encore dans un organisme communautaire. Bref, n’attendez pas la fin de vos études pour mettre en application vos connaissances, peu importe la forme que cela peut prendre. »